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Notre histoire

Le centre scolaire du Sacré-Coeur de Lindthout est un établissement d'enseignement fondé en 1904 par les Dames du Sacré-Cœur de Lille qui ont trouvé, à Woluwe-Saint-Lambert, un refuge pour y enseigner aux jeunes filles les préceptes des écoles du Sacré-Cœur transmis par Sainte Madeleine-Sophie Barat, fondatrice en 1800 de la Société du Sacré-Cœur de Jésus.

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Sainte Madeleine-Sophie Barat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est en 1867 que Auguste Beckers décide de faire construire un castel sur les terres de son oncle, Antoine Gérard. L'architecte gantois Florimond Vandepoele (1832-1875) débute les premiers travaux du castel de Lindthout qui dureront 2 ans. Construit dans un style néo-renaissance flamande, il évolue petit à petit vers le style néogothique.

 

Son premier propriétaire est l'avocat catholique bruxellois Auguste Beckers (1822-1902) célèbre pour ses œuvres de mécénat destinées à venir en aide aux plus pauvres mais également dans la création de la presse catholique en Belgique (Le Courrier de Bruxelles et le Patriote, connu aujourd'hui sous le nom de La Libre Belgique).

Le castel qui s'implante entre la future rue Bâtonnier Braffort et le futur boulevard Brand Whitlock est rapidement embelli d'arbres et d'une dépendance à usage d'écurie.

En 1889, le domaine est acquis par le vicomte français René de Maupeou (Thuit le 14 novembre 1824 - Paris le 30 avril 1900) et son épouse, l'artiste peintre Caroline Koechlin (1836-1915).

En 1898, le castel devient la propriété du banquier Charles-Henri Dietrich, vice-consul de Norvège et futur propriétaire de Val duchesse. De nombreux aménagements sont alors effectués tant extérieurs qu'intérieurs. L'architecte paysagiste Louis-Léopold Van der Swaelmen se voit confier l'aménagement du parc et de ses alentours (porche d'entrée, maison d'un jardinier et conciergerie) alors que l'architecte Edmond De Vigne ajoutera, par exemple, au château une salle de bal.

Après la noyade de son fils Henri dans le lac du parc, en 1903 (la rue sera rebaptisée plus tard au nom de son fils), Dietrich revend sa propriété aux Dames du Sacré-Cœur de Lille.

Par un acte de 1145, le duc de Brabant offrit le bois de Lindthout à l’abbaye de Forest qui en resta propriétaire durant près de 7 siècles.

 

Au XIXe siècle, le bois fut progressivement défriché pour laisser la place aux cultures et à l’urbanisation. Le nom du plateau de Linthout était donc celui d’un bois qui s’étendait de part et d’autre des actuels boulevards Reyers et Brand Whitlock.

Le toponyme désigne un bois de tilleuls (néerl : linde). Ce bois avait servi au XVIe siècle de refuge pour des protestants qui y tenaient des prêches clandestines. 

Ferraris, J.-B. (vers 1770). Carte de Ferraris du bois de LIndthout.

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L'avenue Dietrich a la particularité d'être "à cheval" sur deux communes bruxelloises. Si du côté pair, notre école se situe sur la commune de Woluwe-Saint-Lambert, il suffit de traverser l'avenue pour se retrouver, côté impair, sur la commune d'Etterbeek.

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1939

1904-1996 : la communauté des dames du Sacré-Cœur

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Sous la direction de la Mère de Montalembert (Catherine de Montalembert : 1841-1926), les Dames du Sacré-Coeur reçoivent l'autorisation de construire un pensionnat exclusivement réservé à leurs pensionnaires françaises. C'est dès le début, 100 pensionnaires qui s'installent donc au pensionnat.

Alors que la salle de bal est convertie en chapelle, l'architecte bruxellois Julien Walckiers réalise une aile néogothique au sud du château.

L'année 1912 est importante pour l'école qui se « belgifie ». Désormais, les élèves belges peuvent intégrer le pensionnat tandis que l'enseignement est assuré par des religieuses belges.

Différents aménagements voient le jour en 1950 par l'architecte Paul Dhaeyer puis, en 1954, des locaux provisoires préfabriqués sont aménagés du côté de l'avenue Albert-Élisabeth pour accueillir les classes maternelles.

Signe des temps et ouverture sur la ville, le pensionnat et « l'externat » fusionnent en 1947. L'internat ferme d'ailleurs définitivement ses portes en 1976.

Réservé aux filles, sauf en section maternelle, depuis son ouverture, c'est en 1986 que l'école devient mixte et voit arriver les premiers garçons.

​Déchues de leur droit à enseigner en France à la suite de la loi Combes du 7 juillet 1904 (loi relative à la suppression de l'enseignement congréganiste), les Dames du Sacré-Cœur de Lille s'installent dans le château de Lindthout.

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A partir de 1996

 

En 1996, le Castel est abandonné par les sœurs et racheté deux ans plus tard par la commune de Woluwe-Saint-Lambert qui y installe son académie de musique, de danse et des arts de la parole. Le site est donc aujourd'hui partagé entre la commune de Woluwe-Saint-Lambert et le Centre Scolaire du Sacré-Coeur de Lindthout.

En 2002, le parc et plusieurs bâtiments du site font l'objet d'un classement : le Castel et l'église, le bâtiment du pensionnat, les anciennes écuries et l'ancienne maison du jardinier.

Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale

Protection du patrimoine
Par arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 4 septembre 2002, sont classés comme ensemble la totalité de l'ancien castel et de la chapelle néogothique, les façades et toitures des deux ailes néogothiques, les anciennes écuries et la conciergerie, ainsi que le parc (en ce compris le puits et la glacière) formant l'ancienne propriété Lindthout sise avenue des Deux Tilleuls 2, à Woluwe-Saint-Lambert, en raison de leur intérêt historique, artistique, esthétique et scientifique, connus au cadastre de Woluwe-Saint-Lambert, 3e division, section D, 5e feuille, parcelles nos 161 f6, 161 1 5, 162 r 3, 162 s 3.

Moniteur belge. (2003, 4 juin).

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